Séminaire de sensibilisation « Éthique de l’Intelligence Artificielle »

Présentation formation

Le projet originel de l’Intelligence Artificielle, tel que défini lors de la conférence de Dartmouth de 1956, visait à comprendre et à simuler la cognition humaine, voire même à dépasser globalement les capacités humaines.
Aujourd’hui, dans un monde saturé par les datas, le spectre des tâches réalisées par l’IA s’est réduit à des « micro-mondes » spécialisés, mais les succès de celle-ci ont été spectaculaires, en particulier dans l’aide à la décision, à un point tel que cette technologie est perçue comme étant indispensable à la stratégie de l’innovation et du développement dans de multiples secteurs d’activités.
Malgré ses accomplissements, cette technique a aussi hérité d’une longue histoire de défiances liées à l’apparition de nouveaux dangers causés par l’émergence d’innovations techniques, défiances sans doute amplifiées par la perception d’une forme d’autonomie de l’IA, d’une perte de contrôle possible de la technologie par l’homme, et finalement défiances constituant un frein au développement de l’IA.
Depuis les années 2010, le concept d’éthique de l’IA est apparu, donnant lieu à de nombreuses études, à la fois d’un point de vue sociologique, portant justement sur cette perception par le grand public des dangers potentiels de l’IA, d’un point de vue théorique, portant sur la définition d’un champ de l’éthique spécifique à l’IA, et plus récemment d’un point de vue politique et réglementaire, apportant des réponses, lois et recommandations, dans le but d’adresser les défiances du public, lui garantissant protection et autonomie, de façon à permettre, en l’encadrant, le développement économique de l’IA.
Dans cet exposé, il s’agit bien pour nous de comprendre à la fois l’historicité et la spécificité des enjeux éthiques liés au développement et aux usages de l’IA. Il s’agit aussi d’envisager les législations existantes, et les recommandations actuelles qui seront sans doute rendues obligatoires demain ; en montrant en quoi le cadre législatif, en particulier européen peut être protecteur des citoyens, en montrant qu’il peut ne pas être perçu seulement comme une contrainte par les entreprises, mais aussi comme un moteur de leurs stratégies de l’innovation et de la création de confiance.